Pourquoi faut-il réapprendre à élargir ses horizons ?
La crise nous rapetisse, elle nous sclérose.
Vous l’avez peut-être ressenti – ou vu chez vos proches – avec l’expérience de la COVID, l’annonce du confinement, etc. Elle enferme et rétrécit nos esprits.
Pourquoi ? Parce que nous avons peur, craignons le pire. La crise nous enferme surtout à l’intérieur de nous-mêmes.
Ce mécanisme est tout à fait normal voire même salvateur, car le réflexe de peur est une manière primaire et essentielle pour notre protection. Si cette protection est indispensable pour la protection de notre vie, l’enjeu est différent en entreprise.
Il s’agit alors de transformer cette peur en vigilance maximale pour être capable d’anticiper et de passer la crise.
La peur ne doit pas être synonyme de pessimisme. Anticiper ne doit pas se révéler fataliste. S’enfermer et patienter peut être une solution de court terme dans la tempête, mais ne doit pas devenir le nouveau paradigme de fonctionnement.
Il est donc essentiel d’entretenir cette capacité à ne pas voir que le nuage mais garder l’esprit de l’horizon qu’il y a derrière et se forcer à s’ouvrir, à voir loin.
Nous vous faisons grâce de l’antienne sur les opportunités dans la crise, mais nous ne pouvons que vous conseiller de ne pas vous recroqueviller !
Au contraire, pendant une crise, c’est le moment de grandir, de voir grand, d’ouvrir grand les bras à ce qu’il se passe !
Parce que tant qu’à consacrer notre énergie à prévoir, autant que cela soit à notre service ! Si vous suivez régulièrement MARSAIL, et si vous êtes sensible à la navigation à la voile, vous savez déjà que l’anticipation est clé dans la constitution d’une performance.
Parce que c’est en élargissant le champ de pensée que l’on innove. Ce n’est pas nous qui le disons, ce sont les neurosciences. C’est dans les phases de moindre activité que des connexions aléatoires se créent dans notre cerveau : connexions à l’origine des idées nouvelles.
Vous nous suivez ? Alors, concrètement, comment fait-on ?
Voici 3 conseils issus de la méthode MARSAIL pour élargir ses horizons en temps de crise.
Conseil #1 : être réaliste et pragmatique
Vous le savez depuis le temps, les navigateurs ont du sang-froid. Du sang-froid, ce n’est pas de l’indifférence, c’est une distanciation nécessaire pour faire un point objectif de la situation. C’est une prise de recul. La panique dans les creux de 4 mètres n’aide en rien à manœuvrer le bateau, bien au contraire.
Cette manière d’analyser les situations s’apparente à du pragmatisme. Il s’agit de n’être ni pessimiste, ni optimiste ; simplement juste dans son analyse. Pour cela, tous les pontes de la prise de décision en milieu complexe vous diront qu’il faut imaginer un maximum de scenarios. Un maximum, ça signifie concrètement, sortir du Best / Medium / Worth case scenario. Car c’est de cette variété d’options que naissent les opportunités.
C’est là où l’expérience est cruciale. En ayant vécu de nombreuses situations, il est forcément plus aisé d’imaginer la palette des scenarios possibles, et avec l’éventail des solutions.
Conseil #2 : développer la confiance
Encore un mot que vous nous entendez souvent dire chez MARSAIL.
La confiance.
Pour élargir ses horizons, il faut avoir construit de la confiance en soi, et en l’autre. Pour être serein dans l’adversité, il faut avoir confiance en soi.
Cette confiance en soi repose avant tout sur une conscience de soi. Se connaître, connaître ses forces et ses faiblesses, ses compétences. Voilà, comment il nous est possible de savoir si l’on sera bien dans cette situation ou si à l’inverse, c’est vraiment trop pour nous. S’écouter donc aussi. Et bien sûr, nourrir vos équipes de cette même confiance. C’est dans la confiance que les collaborateurs peuvent développer leur plein potentiel et apprendre à faire face à l’adversité.
Conseil #3 : s’accoutumer à être à l’aise dans l’adversité
Plus la situation est nouvelle, plus nos alertes s’éclairent. C’est normal. C’est le principe de la zone de confort ; cette zone dans laquelle je suis à l’aise, parce qu’elle est composée de situations connues, voire maîtrisées, d’éléments que j’ai anticipés, de personnes que j’ai l’habitude de côtoyer, etc. Ce n’est pas pendant la crise que l’on doit sortir pour la première fois de cette zone de confort.
Notre conseil, c’est de s’y essayer le plus régulièrement possible. Pas radicalement. Pas en une fois. Petit à petit, en élargissant par cercle concentrique, ce dans quoi l’on est à l’aise. C’est aussi prendre du plaisir dans la difficulté, où plutôt dans la résolution de la difficulté.
Ce thème vous parle ?
Il y a de nombreux sujets que nous n’avons pas le temps d’aborder dans cet article, en rapport avec ce sujet, comme la gestion de la pression, le rapport à la concurrence ou encore la planification pendant la crise.
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