Le stress n’est pas votre ennemi.
En compétition comme dans nos vies professionnelles, les origines du stress sont contextuelles, internes ou externes.
Les origines internes
Côté stress, nous sommes donc souvent notre propre ennemi.
Il prend la forme de cette pression que nous nous imposons avant un grand évènement. Je me suis longtemps dit que pour progresser et mieux aborder les grands évènements, il fallait que je fasse disparaître ce stress et ses effets négatifs (maux de ventre, insomnies, etc.). Et puis un jour, j’ai compris (grâce à Zinedine Zidane qui expliquait qu’il vomissait avant chaque grand match) qu’il ne fallait pas lutter contre le stress mais plutôt l’accepter et l’accueillir.
Ces sensations sont annonciatrices d’un grand moment : vos sens sont en alerte, vous êtes prêt(e) à en découdre et à donner le meilleur de vous-même. Il y a de l’appréhension, mais il y a aussi de l’excitation, il y a de la peur mais aussi de l’impatience. Ces signaux vous disent que quelque chose de grand va arriver, ils vous disent que vous êtes vivant(e). Et si vous les accueillez, ils ne vous paralysent pas et vont au contraire vous permettre de vous transcender.
Les origines externes
Le stress est dans ce cas-là est lié aux autres, à la pression que les autres exercent sur vous…. Il est fondamental d’arrêter de penser à ce que vous pensez que les autres pensent de vous (ça fait beaucoup de suppositions, non) ?
Ce stress fait appel au regard des autres, et finalement à ce qui nous motive. Est-ce que ce sont des motifs intrinsèques ou extrinsèques ?
Depuis que j’ai compris que l’on ne pouvait pas maîtriser le résultat, en particulier dans notre sport, le stress négatif que je peux ressentir est bien moindre. Finalement, lors d’une course, d’un entretien de recrutement ou encore d’une présentation, il s’agit simplement de faire du mieux possible, de donner le meilleur de vous-même.
À chaque départ de course, je me donne comme objectif de ne pas avoir de regret à l’arrivée, pas sur le résultat, pas sur une option stratégique ratée ou réussie mais simplement sur mon engagement, sur le fait de me dire j’ai fait du mieux que je pouvais. Peu importe s’il n’y a pas le résultat escompté au bout.
En tant que manager, je m’efforce de mettre les personnes avec qui je travaille en confiance, de leur donner des responsabilités et de ne pas faire peser sur elles le poids des miennes. La gestion de l’erreur est aussi fondamentale pour créer un environnement sécurisant, pour que ce ne soit pas anxiogène.
Enfin, le stress est aussi un paramètre qui s’apprivoise et sur lequel on peut s’entrainer.
Pour cela il faut s’y confronter souvent, mais aussi être en capacité de se ménager du temps pour se ressourcer. Retrouver de l’énergie et de l’envie est primordial pour faire baisser le niveau de stress.
Pour aller plus loin, nous vous invitons à regarder cet entretien de Christopher et Xavier Chanard réalisée en partenariat avec ATID consulting.