Épisode 3 : passion et motivation
En novembre dernier, nous vous partagions le deuxième volet de l’étude sur la motivation des skippers du Vendée Globe que Christopher a réalisée en 2012 au sein du laboratoire Sport MG Performance. Si vous l’aviez raté, il est juste ici.
Dernier opus de l’étude, cet épisode vous emmène au cœur de la performance sportive de haut niveau.
Nous avons parlé de « profils motivationnels ». Quels sont-ils ? Mais surtout, une grande question demeure : peut-on contribuer à la performance des marins en travaillant sur les sources de leurs motivations ?
Nous nous étions quittés sur l’analyse des résultats quantitatifs de notre étude. Ces derniers confirmaient les propositions de la théorie des buts d’accomplissement et celles de la théorie de l’autodétermination.
Au moment de conclure ce mémoire je me suis donc demandé s’il existait un profil motivationnel type, idéal, pour remporter de grandes courses au large.
Si on élargit notre champ d’analyse, on pourrait mettre en « opposition » des sportifs tels que Martin Fourcade et André Agassi.
Pour le premier, la compétition en elle-même n’est que la cerise sur le gâteau que constituent les années de préparation qui l’ont précédée (Le Monde.fr | 25.02.2014) : « Mais je n’ai jamais fait ça que pour gagner. Je fais ça parce que je me régale, je prends beaucoup de plaisir. Même si j’ai fait le tour du palmarès, je n’ai pas encore fait le tour des émotions ».
Le second affirme détester le tennis dans son livre Open (2009). Il a pourtant été l’un des plus grands joueurs de l’histoire de ce sport…« J’ai sept ans et je parle tout seul parce que je suis effrayé et parce que je suis le seul qui veuille bien m’écouter. Je murmure entre mes dents. Abandonne, André, laisse tomber. Pose ta raquette et va-t’en de ce court, immédiatement. (…) Est-ce que ce ne serait pas une bonne idée ? Est-ce que ça ne ressemblerait pas au Paradis, André ? De laisser tomber? De ne plus jamais jouer au tennis? ».
L’analyse des profils motivationnels de différents skippers pourrait nous permettre de comprendre quels sont les déterminants indispensables à la performance dans ce sport. Par ailleurs, il serait intéressant de voir si, dans ce sport comme dans d’autres pratiques sportives de très haut niveau, il n’est pas possible de distinguer deux profils motivationnels types.
Nous pourrions analyser l’impact de ces profils sur les résultats d’un sportif sur une carrière entière mais aussi, et surtout, sur son bien-être, voire sur son bonheur.
Je reste persuadé, comme le suggère la TAD, qu’un profil motivationnel de « passionné » (qui pratique donc un sport de haut niveau avant tout pour le plaisir de l’activité elle-même) est source de bien-être. Cela correspond par ailleurs à une approche du sport et de la vie qui me paraît saine et importante à transmettre aux enfants qui se lancent dans une pratique sportive de haut niveau. Néanmoins, il me semble que de nombreux grands champions ne rentrent pas dans ce profil motivationnel idéal mais ont, d’une certaine manière, tellement internalisé la compétition qu’elle fait partie de leurs besoins.
Cela étant on peut se demander s’ils sont aussi « heureux », ou du moins en harmonie avec leurs choix de vie, que les sportifs « passionnés ». Cela revient à parler de mesure du bonheur et de bien-être, ce qui ouvre un champ éminemment plus large.
Ce thème de la motivation vous parle ?
Vous avez besoin de motivation ? Vous voulez travailler la motivation avec votrééquipe ? Vous avez envie de parler de motivation avec Christopher ?
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